Si Emmanuel Macron était le candidat socialiste en 2017, il ne dépasserait pas les 17 % au premier tour, synonyme d’élimination pour le second. C’est le résultat d’un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio. Le ministre de l’Economie paie ses difficultés à rassembler à gauche.
Même s’il semble avoir le vent en poupe, Emmanuel Macron n’est pas encore un présidentiable à part entière. Le ministre de l’Economie ne serait pas un candidat à même de passer le premier tour, d’après les résultats de l’enquête Ifop-Fiducial pour Sud Radio.
S’il était le candidat socialiste, Emmanuel Macron plafonnerait à 17 % des suffrages au premier tour, dans le meilleur des scénarios. Dans le pire des cas, il ne récolte que 14 % des intentions de vote.
A peine un sympathisant PS sur deux prêt à voter Macron
Si Nicolas Sarkozy est le candidat de la droite à l’issue des primaires, l’ancien président de la République est crédité de 19 % des suffrages, contre 17 % à Emmanuel Macron et 28 % à Marine Le Pen, largement en tête. Avec 15 % des intentions de vote dans cette hypothèse, Jean-Luc Mélenchon profite du profil d’Emmanuel Macron pour réaliser une percée importante, puisqu’il n’atteint que 11,5 % si c’est François Hollande qui représente le Parti socialiste.
Le ministre de l’Economie réussit à convaincre 26 % des cadres supérieurs et des professions libérales de voter pour lui, mais seulement 45 % des sympathisants PS, 4 % des artisans et 6 % des ouvriers.
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Macron derrière Mélenchon si Juppé est le candidat de la droite
Si le maire de Bordeaux est le candidat de la droite et du centre lors de la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron ne récolterait que 14 % des suffrages, soit 4 points de moins que François Hollande dans la même configuration.
Il terminerait même en 4e position, derrière Alain Juppé (32 %), Marine Le Pen (29,5 %) et Jean-Luc Mélenchon (15 %).
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Comparé à l’hypothèse d’une candidature de Sarkozy à droite, Macron perd des voix parmi les cadres supérieurs et les professions libérales, mais aussi parmi les sympathisants socialistes. Enfin, les sympathisants UDI, qui sont 42 % à se dire prêts à voter pour Macron en cas de candidature de Sarkozy, se tournent largement vers Alain Juppé s’il est candidat.
Le positionnement d’Emmanuel Macron lui sert pour séduire en dehors des frontières de la gauche, notamment au centre. Mais ce qui est un atout si Nicolas Sarkozy est candidat devient un inconvénient en cas de candidature d’Alain Juppé combinée à un désistement de François Bayrou. Le centre se tourne alors massivement vers le maire de Bordeaux et la gauche contestataire devient même en passe de devancer le Parti socialiste.