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Dentexia : les « mesurettes » de la ministre de la Santé

Le collectif contre Dentexia, qui réunit plus de 2 000 victimes des (feu) centres dentaires éponymes, a été reçu au ministère de la Santé.

C’est Marisol Touraine en personne qui avait voulu cette réunion. Le 29 mars dernier, la ministre de la Santé avait demandé “un plan d’action” à ses services. La ministre annonçait la mise en place d’un “dispositif d’accueil et d’information (…) pour permettre l’orientation et la continuité des soins”.

Ce vendredi 1er avril, le Collectif contre Dentexia, porte-parole de plus de 2 000 victimes (dont les trois quarts à Lyon et Vauilx-en-Velin), a été reçu au ministère de la Santé par le sous-directeur de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), une des directions générales du ministère de la Santé et la sous-directrice de la sécurité sociale, flanqués de trois collaborateurs.

“Scandalisés”

Dans une lettre envoyée à la ministre, le collectif avait fait une série de propositions aux pouvoirs publics afin de remédier aux situations de « détresse sanitaire, financière et psychologique » des plaignants.

« Nous ne pouvons que nous féliciter d’avoir été reçus mais nous ne pouvons qu’être déçus voire scandalisés par les mesures annoncées par les autorités de santé, explique Abdel Aouacheria, du collectif de plaignants. Nous avons obtenu deux choses : la prise en charge de bilans gratuits auprès de cabinets libéraux, mais ceux-ci n’ont aucune valeur légale auprès d’un tribunal, et la mise en place d’un numéro vert et une cellule de soutien psychologique.”

Le déphasage des autorités de santé face à un scandale sanitaire qui les dépasse

 

“Ce sont des mesurettes. Il y a un décalage complet entre le discours du ministère aujourd’hui et les propos tenus à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France le 21 mars dernier et du Rhône le 30 mars dernier, quand l’idée avait été émise de reprendre les patients sans surcoût.”

Le collectif demandait aussi le déblocage de fonds de secours permettant une poursuite des soins (non effectués mais payés aux centres dentaires Dentexia, aujourd’hui judiciairement liquidés.

Le Collectif contre Dentexia a récemment reçu une dizaine de lettres de patients édentés, endettés qui envisageaient le suicide.

Après le silence assourdissant des autorités de santé, le déphasage total de ces mêmes autorités face à un scandale qui selon l’avocat lyonnais Pascal Couturier “fait penser (à celui du) Médiator “.

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