“Le nouveau train de nominations qui vient d’être rendu public pour le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a de quoi laisser perplexe. En nommant un haut fonctionnaire marqué politiquement et deux journalistes – la première cataloguée à gauche, la seconde à droite -, et sans qu’aucun des heureux élus n’ait d’expérience ni de compétence spécifique en matière d’audiovisuel, les présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Sénat se sont inscrits dans la droite ligne de leurs prédécesseurs. Nommant des membres du CSA pour la première fois depuis douze ans, et son président pour la première fois depuis 1995, la gauche n’a donc pas tenu les promesses de transparence et de changement qu’elle avait faites pendant la campagne électorale. En cédant aux vieux démons du pouvoir quand il s’agit de nominations – choisir des gens sûrs et donner des gages -, elle fournit à la droite des arguments inespérés pour l’attaquer.”