“Cette histoire révèle donc toutes les dérives du capitalisme français, les mondanités et les conflits d’intérêts qui le gangrènent, les passerelles qui existent au sein de l’oligarchie, qu’elle se dise de droite ou se prétende de gauche.
Cette histoire montre aussi à quel point la législation française sur l’audiovisuel est défaillante, car si l’affaire Houzelot est caricaturale, elle ne fait que présenter sous un jour extrême une pratique qui est en fait très répandue et ancienne : celle des trafics de fréquences audiovisuelles qui ont enrichi de très nombreux autres acteurs du PAF, le paysage audiovisuel français, de Vincent Bolloré à Arnaud Lagardère, en passant par Claude Berda et bien d’autres…
Avec Pascal Houzelot, le CSA, qui doit donner son agrément à la vente de Numéro 23 à NextRadioTV, a donc l’occasion de faire un exemple. De sanctionner lourdement un acteur du PAF qui obtient gracieusement une fréquence – une ressource publique rare – dans le seul but de faire une culbute financière le plus vite possible.”